Traces des cultures anciennes
En 2000, Christophe Hénocq a mis au jour des objets archéologiques datant de l’ère précolombienne sur la plage principale du sud-ouest qui donne sur Saint-Martin. Des vestiges de céramiques lithiques et coquillières ont été trouvés dans la partie centrale de la plage abritée. En 2002, Dominique Bonnissent, directeur des recherches archéologiques sur le site de Pinel, parle de 2 gisements anciens sur la plage sud-ouest. Les deux sites sont partiellement détruits par l’érosion marine au sud-ouest, et leur extension au nord est inconnue en raison de la présence d’équipements touristiques. La côte sud-ouest de Pinel, constituée de sable fin coquillier, est fragile et régulièrement remodelée par la mer lors des tempêtes. L’observation des céramiques amérindiennes retrouvées sous l’eau montre que la destruction des sites a été en grande partie causée par le recul naturel de la plage, soit 30 mètres depuis le dernier cadastre de 1986. Il est donc difficile d’étudier plus avant la nature de l’occupation de Pinel, qui semble avoir été une petite station, peut-être temporaire ou saisonnière, liée à des activités de pêche ou de collecte de ressources marines, mais nous ne pouvons pas en être sûrs. Néanmoins, cette occupation aurait nécessité l’exploitation ou l’importation d’artefacts classiques pour la période, tels que : la céramique, les outils en pierre, l’industrie du corail et des coquillages.
SOURCES: BONNISSENT Dominique, » Saint-Martin – Îlet Pinel » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France – Information [Online], Espace Caraïbes, publié le4 mars 2022, consulté le 08/11/2024 sur : <https://journals.openedition.org/adlfi/118790> (en français).