Impact volcanique sur les établissements humains
Saint-Martin, comme beaucoup d’autres îles des Petites Antilles, a une histoire géologique marquée par l’activité volcanique.
L’île fait partie de l’arc extérieur le plus ancien des Petites Antilles, et la majeure partie de son paysage est composée de formations volcaniques, en particulier de roches porphyriques et de diorites. Ce contexte géologique a considérablement influencé les modes de peuplement des habitants précolombiens de l’île.
Au cours de la reconnaissance archéologique menée par M.P. Sypkens Smit et A.H. Versteeg entre 1979 et 1981, il a été observé qu’un grand nombre des premiers établissements de l’île étaient stratégiquement situés dans des zones où les formations volcaniques fournissaient des ressources naturelles telles que la pierre pour la fabrication d’outils et des sols fertiles pour l’agriculture.
Le relief vallonné, résultant de l’activité volcanique, offrait également une protection naturelle et des points de vue aux habitants, comme en témoignent des sites tels que le Pic Paradis.
Les origines volcaniques de Saint-Martin ont créé un paysage à la fois difficile et riche en ressources, qui a façonné la manière dont les premières populations de l’île ont vécu et interagi avec leur environnement.
La disponibilité de roches volcaniques pour la fabrication d’outils, combinée à des terres fertiles pour la culture de plantes comme le manioc, a rendu ces zones idéales pour l’établissement de populations. L’étude de ces modèles d’établissement aide les archéologues à comprendre comment les caractéristiques géologiques de l’île ont influencé l’activité humaine et contribué au développement d’une société précolombienne complexe.
Références : Sypkens Smit, M.P., Versteeg, A.H. (1982). Reconnaissance archéologique de Saint-Martin. Wagenaar Hummelinck, P. (1979). Géologie et environnement des petites Antilles.