Tintamarre ; le rêve d’un pilote, La Compagnie Aérienne Antillaise (CAA)

Le rêve d’un pilote ; La Compagnie Aérienne Antillaise (CAA)

D.C Van Romondt finit par retourner à Saint-Martin1, non sans avoir vendu Tintamarre à Louis Constant Fleming. À son tour, L.C Fleming loue l’île à Rémy de Haenen, artiste franco-néerlandais et audacieux pionnier de l’aviation, établi à Saint-Barth depuis 1938. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, De Haenen remarque que les gouvernements britannique et américain ont mis en place des installations aéroportuaires à Saint-Martin et dans d’autres îles, alors que les îles françaises sont toujours à la traîne et dépendent de l’unique aéroport de la Martinique. Les terrains plats de Tintamarre sont parfaits pour son prochain projet ! De Haenen investit « l’île plate » avec sa propre piste de terre de 1600 pieds (487 m) et lance La Compagnie Aérienne Antillaise (CAA)2. Au début, De Haenen utilise son Rearwin Sportster privé, ainsi qu’un Vought OS2U-Kingfisher, un petit hydravion avec lequel il livre le courrier de Saba. Il investit ensuite dans deux avions plus grands (6 et 10 places) achetés à Caribair. En 1947, le succès de la compagnie connaît un coup d’arrêt tragique à la suite d’une série d’accidents qui épuisent sa flotte et ses ressources et coûtent la vie à trois de ses pilotes. Le petit aéroport ferme ses portes en 19523. Aujourd’hui, il ne reste que peu de preuves de l’existence de la CAA sur le Tintamarre, mais une promenade dans le temps le long de l’ancienne piste d’atterrissage, au sud de l’ancienne ferme Van Romondt, permet de trouver des indices…

1 St. Maarten ainsi orthographié désigne la partie néerlandaise de l’île.

2 EngAntillean Air Company.

3 Date non vérifiée, à considérer comme approximative.

SOURCE: KOBBE Montague, A Spec of Romance in the Caribbean (art.), publié en ligne le19 septembre 2012, Caribbean Beat , numéro de septembre/octobre 2012, consulté en ligne le 18/08/2024 sur memofromlalaland.wordpress.com.