Les défenses naturelles de Saint-Martin : Le rôle des baies et des lagunes dans les établissements précolombiens


Les défenses naturelles dans les colonies

Les caractéristiques naturelles de Saint-Martin, en particulier ses baies et ses lagons, ont joué un rôle essentiel dans l’établissement des habitants précolombiens de l’île. Ces caractéristiques géographiques offrent des défenses naturelles, des ressources abondantes et des emplacements stratégiques pour l’établissement, ce qui en fait des sites idéaux pour la création de communautés.

Le lagon de Simpson Bay et Great Bay sont deux exemples parfaits de l’influence du paysage naturel de l’île sur l’activité humaine. Le lagon, avec ses eaux calmes et sa riche vie marine, offrait un port sûr et une source fiable de nourriture, tandis que Great Bay donnait accès à la haute mer, facilitant le commerce et la communication avec d’autres îles.

La reconnaissance archéologique menée par M.P. Sypkens Smit et A.H. Versteeg entre 1979 et 1981 a permis de découvrir des preuves de l’existence d’établissements dans ces zones, soulignant leur importance dans la société précolombienne de l’île. Ces baies et lagons servaient non seulement de barrières protectrices contre les tempêtes et les envahisseurs potentiels, mais aussi de support à un large éventail d’activités de subsistance, notamment la pêche, la cueillette de coquillages et la production de sel.

La présence de ressources naturelles telles que des terres fertiles et de l’eau douce a encore renforcé leur aptitude à l’habitation à long terme. L’utilisation stratégique des baies et des lagons reflète la capacité d’adaptation et l’ingéniosité des premiers habitants de Saint-Martin, qui ont su tirer parti des défenses naturelles de l’île pour créer des communautés durables dans un environnement difficile.

Références : Sypkens Smit, M.P., Versteeg, A.H. (1982). Reconnaissance archéologique de Saint-Martin. Westermann, J. & De Palm, J. (1985). Environmental History of the Lesser Antilles.