Grand-Case Bay ; Comment les pélicans bruns survivent-ils à leurs plongeons mortels ?

Comment les pélicans bruns survivent-ils à leurs plongeons mortels ?

Les pélicans bruns plongent dans l’eau à une vitesse vertigineuse lorsqu’ils attrapent du poisson. Ces plongeons dangereux nécessitent une technique, un équipement et 30 millions d’années de pratique ! Leur vision est excellente dans l’air, mais très faible sous l’eau. Ils doivent donc cibler leur proie avec soin avant l’impact, tout en veillant à ne pas devenir aveugles lorsqu’ils atteignent la surface de l’eau. Pour ce faire, les pélicans bruns disposent de membranes nictitantes, qui glissent sur leurs yeux comme des lunettes de natation automatiques. De puissants muscles se tendent également autour de la colonne vertébrale pour éviter que l’oiseau ne se brise le cou, et son bec en forme d’épée fend la surface à grande vitesse sans presque aucune traînée. Ces pélicans sont des chasseurs de surface et non des plongeurs profonds ; lorsqu’ils entrent dans l’eau, ils freinent également ! Les oiseaux ralentissent immédiatement grâce à un « gilet de sauvetage » intégré, un réseau spécial de sacs d’air sous la peau, autour du cou et du ventre, et même dans les os. Dès que le pélican touche l’eau, il prend une grande bouffée d’air. Les foramina pneumatiques, de minuscules cavités à l’intérieur des os, font entrer l’air à l’intérieur, amortissent l’impact et font flotter le pélican. Un autre dispositif de flottaison est la poche gulaire, constituée d’une peau extensible renforcée par des fibres de collagène qui l’empêchent de se rompre. Ces oiseaux intelligents ont également une mâchoire très flexible qui s’ouvre latéralement, et non seulement de haut en bas, et un « filet de pêche » super efficace avec une poche qui peut contenir beaucoup plus que leur ventre ne le peut !

Sources : Comment les pélicans survivent-ils à leurs plongeons mortels ? (3m21s, vid.), Deep Look S4E9, KQED, en ligne le 24/07/2024 sur pbs.org